samedi 19 mai 2012

Noirecire I

Les mots s'envolent, touchent-ils un rêve ou ta vie ?
Que dis-tu ? Regarde un peu, encore un peu.


UN PAS

C'est dur c'est dur ça dure
Par moment je n'arrive plus, comme tu dis, la douleur en haut...
Elle est sans lieu, elle m’imprègne, m’inonde, immonde.
Sans Toi je ne suis rien. Juste une plaie, une chair en attente.
Est-ce donc là ce prix à payer au croisement de ton être?
Un pas, un petit pas, et mes mains cerclées de vide
tracent de vagues lignes que le destin néglige.
Puis
Quand se tarient les larmes contrariées par quelques hoquets de rires
Quelques résurgences de tes souvenirs, quelques vivants bonheurs
Le silence
Les pulsations du coeur
Lentement
Le sang frotte aux pores
Quelques ondes timides se lovent
Me relèvent les yeux
Au devinement de quelque horizon
Un pas, un petit pas
Sans Toi.
Comment attendre ?


Publié le 14 September 2006

AUTRE

Je crois que tu as vu.
Je crois que tu as deviné.
Cette douleur, pas plus que mon bonheur je ne peux garder sans tenter.
Poser là, déposer là.
Noircir ici ce qui n'est plus à voir, mes jours sont ailleurs et nombreux.
Tu le sais, je ne suis pas à plaindre, je suis heureux.
Tu existes
La nuit a besoin du jour pour exister
Mes jours noirs de ces nuits blanches



UN CHEMIN

Aux regards qui s'étirent
des êtres
des paysages
L'incroyable du monde se donne, s'offre, se dépose
douces beautés, âcres ferveurs, toujours lumière en vérité
A qui ces splendeurs
si tu n'est pas là
Quelle utilité
sans ta présence
Et fermer les yeux
Prier que résonne tous espaces
qu'amour te porte ici
qu'ici te touche



AILLEURS

Ca va.
Aujourd'hui ca va.
Si je ne souffre pas
Je pense à toi en bonheur
en couleurs de vie
en douceur de lumière
Tu es ailleurs
liante en chœur
vivante en mon cœur
Espace et temps se plient



TOUJOURS

Pour R.
J'avais besoin de toi.
Je ne T'avais jamais rien demandé d'important.
Mais là, j'avais besoin d'un Toit.
Tu n'as pas vu, tu n'as pas entendu la première fois que je t'ai demandé.
J'ai demandé autrement, explicitement, refoulant ce sentiment qui me réduisait, qui brisait ma fierté d'homme libre dans le monde d'argent.
Tu as longuement pu réfléchir : "Non. Mais si tu ne m'en veux pas de mon manque de générosité, on pourra se voir pour prendre un verre."
Ok.
Je T'y demanderais pourquoi?
J'y ferais une photo de nous en tirage argentique que je T'offrirais?
Vengeance? Me fait-il payer une blessure que j'aurai faite sans voir?
Le connaissant, a-t-il choisi le camps de mon démon Noir?
Que n'ai-je pas vu,
pas perçu,
dans ces sombretés?
Ces marécages où s'alourdissent les pas.



PAS A C.

Passer aux ombres du silence
Les lieux noirs mal desservis
Par des mots emballés de honte
La ville brille de ses bernes électriques
Elle a oubliée ses enfants qui rongent au sol
Elle tue pour tête, entêté pouvoir savoir monnayer
Les rêves dilués au pas à pas aux tunes reines
Que quantités vues élèvent délétères
Que ressac écorche plaie d'impuissance
Les arbres sont sales, le piaf cancéreux
Les miettes mieux que rien
Et l'extrême foi-lie



SAVANE VOSGIENNE



Je vais quitter ces paysages que je n'aurais pas vu
Ces verts étendus ces orangés flamboyants liés au bleu du ciel
Ces sentiers où j'aurais pu aller Ces collines où je me suis posé
Je retourne à la ville
J'y verrais aussi les premiers rayons de soleil caresser l'en vie
Je verrais des êtres inconnus surgir des ombres incertaines
Surpris de se savoir là en bulle que rien ne perce
Je sais tant de choses qu'une seule je voudrais en faire taire
Tu n'y seras pas


ATHEO, LE SOIR



ANGE TENU

Je te voyais mieux de loin
Je te revois encore
Jusqu'où Te grandir Ais-je ?


JAUNE CAGE




POLLUTION SUR LA VILLE


Quand les émaux sont les maux
Et que les mots ne suffisent pas
Se perdent le tableau ou la craie
Photo figée
Gélatine au cordeau
Noircir les plafonds du ciel




MICAS

Il bute des heures aux émois redoutables
Il entretient des propos à des lunes en blesse
Il interpelle au silence des futurs proches déjà oubliés
Les minutes qui suivent inversent toutes velléité
Le corps tendu au pont d'abîme
se dresse d’immobile d'impuissance
toute graisse et toute boue pour des siècles et des siècles
Des répits pour toutes lumières aveuglent et l'écartèlent
Nuées noires fouillantes aux tripes l'avancent aux destins coquins porteurs d'espoirs espérés
Mais là comme granit il voeux de rupture en masse
Apercevoir en souffle les micas scintillants



Cela passera cela passe toujours
Sa carcasse trapue s'ébrouera sous quelque lampadaire
Au reflet de quelque flaque d'eau miroitante
Son pied brouillera le pathétique message
Avant que le hasard du pas ne prenne son droit
L'immensité du ciel le rattrapera
Le réduira en fine poussière
Enfin rien enfin porté au vent
La ville peut s'étendre sur sa chanson
En toute disposition




CYCLES HICS


Encore une journée passe
Rien ne bouge qui dort
Éveil sans sens
Il pédale immobile
Le monde bouge
Du futile ne greffe ivresse
Plus de mots plus de grâce
Secoue l'ambiant perdu
Perdurant
Journée trop belle pour lui
Il grille cette harmonie cruelle
En perte d'ici qui nuit
Toutes terres fuient
Des fruits que nenni
Macadam
Macadam
Macadam
Tambour bitume raz
La basse horizontale
Sourd tout saut tout haut
Rémission exclue
Souffrance rebondi
Pas retrouve ses monts
Chemin ses démons
Incontournables exigences pressées du sens commun
Tourne boule épique en rêve
Desiderata en vers vide et raplapla



VOSGES SAUVAGES



Les perspectives s’aplatissent aux réseaux des maîtres
Les bulles en tout pixel ne sont que vagues lueurs d'aveugle
Le canal réel crée et recrée ses luttes angesterâles
Exister, être, vivre, en sûr verticalité sur l'autre enfoncé défoncé
Barbares du bout du monde tout net, regardez moi qui suis en paix
Qui file mon fiel en tout contemporain en tout mort demain
Mon destin sera-t-il de baiser vos priapiques envols de vains ?



CAS D'ASTRE




XIII

Au tarot la Mort n'existe pas, elle n'est pas nommée.




A LEO

 Il y avait ce coeur à découvert
Ce coeur qui s'ouvrait à Aimer
Quand enfin il se mit à briller
Dé on le retourna d'une peau
Jettant un miroir obcène faux chant
Les formes en devenir se teintaire de noire cire
Les mots égaux changèrent de notes
Les mots égouts en saignent
Le samouraï des chuts ara qui rit
Tire ses trippes à l'Hume hier
"Et Il met du cassis dans Ton vin blanc
Et Il jouit en même temps que Toi
Parce que Dieu c'est Toi, aussi"




MARCHE VERS NO ELLE


Un pas de gauche un pas de droite
Un jour manne hier un jour bien
Un jour en départ de nuit de mur
Un jour en longueur de vie
Blanc noir et pile en face
Un pas en petit pas de rien de dur
Un pas en peu de tout grand dit
Etat sirène en portes entre ou vertes
Et ta porte épaule d'avance cassée
Plein vain vide lit vide éteint
Plainte à vie rose chante santue l'ire réelle
Tue le sais, dis !?



TUYAU CHAT. MANNE...



Et moi, qu'est-ce que je veux en ce monde paré de Lumière ?
Où la crainte de l'erreur l'emporte sur toute raison?
Sur toute croyance.
Alors se creusent les abîmes qui m'emportent en d'autres vertiges, d'autres folies : mon espace de Liberté Chérie.
C'est donc cela dont il faut sortir, cela dont il faut se rendre aveugle.
Moi qui déjà ne vois que d'un oeil !























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